Marie Laurencin (1883-1956) Française

Œuvres
Biographie

Poétesse de la féminité, muse du modernisme et peintre d’une grâce onirique

À la Galerie Bailly, où nous célébrons les artistes qui ont redéfini la modernité par leur originalité et leur vision lyrique, Marie Laurencin brille comme une voix singulière de l’art du XXe siècle. Figure majeure de l’avant-garde parisienne, Laurencin a tracé un chemin unique, mêlant innovation moderniste et esthétique délicate, résolument féminine. Son œuvre est à la fois intime et énigmatique, fusionnant influences cubistes, subtilité poétique et nuances émotionnelles.

Née à Paris en 1883, Laurencin commence par étudier la peinture sur porcelaine avant d’intégrer l’Académie Humbert, où elle s’imprègne des cercles dynamiques de Montmartre puis de Montparnasse. Dès les années 1910, elle est proche de Pablo Picasso, Georges Braque et surtout du poète Guillaume Apollinaire, avec qui elle partage une relation créative et amoureuse importante. Elle expose au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne, s’imposant parmi les pionniers du cubisme, tout en développant un style unique, doux et éthéré.

Sa palette, dominée par des roses pâles, gris, bleus et verts sourds, devient sa signature. Ses compositions, peuplées de jeunes femmes gracieuses, de musiciens et d’animaux, évoquent un univers de rêverie privée et de beauté raffinée. Moderne dans la forme, son œuvre résiste pourtant à la rigueur anguleuse de ses contemporains masculins. Laurencin crée un langage visuel enraciné dans la sensualité, l’introspection et l’identité féminine, se positionnant ainsi en révolutionnaire discrète dans une époque largement dominée par les hommes.

Durant l’entre-deux-guerres, Laurencin connaît une reconnaissance internationale. Elle réalise portraits, illustrations, décors de ballet — notamment pour les Ballets Russes de Serge Diaghilev — et panneaux décoratifs pour des salons privés. Son art séduit une génération de collectionneurs en quête de résonance émotionnelle, d’intimité et d’élégance poétique au cœur des turbulences de la vie moderne.

Souvent sous-estimée dans le canon du modernisme, l’importance de Laurencin est aujourd’hui de plus en plus reconnue — non seulement pour sa contribution à l’évolution du cubisme, mais aussi pour son rôle pionnier dans l’établissement d’un regard féminin distinct dans la peinture moderne. Elle refuse d’imiter les styles masculins, cultivant au contraire sa propre esthétique, où douceur et subtilité deviennent forces.

Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans des institutions majeures telles que le Musée de l’Orangerie, le Centre Pompidou, le Musée Marmottan Monet et le Metropolitan Museum of Art. Son héritage continue d’inspirer les explorations contemporaines du genre, de l’identité et de l’abstraction lyrique.
À la Galerie Bailly, nous sommes fiers de représenter Marie Laurencin comme une voix intemporelle d’élégance et d’individualité. Ses peintures ne sont pas de simples compositions — elles sont des invitations à pénétrer un monde intérieur raffiné, où la couleur murmure, la forme s’écoule, et la beauté se déploie avec une confiance douce et durable.

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